L'ENDURANCE DE CAZOULS LES BEZIERS 2001
Merci à Simon pour les résultats

Dimanche matin, la pluie est au rendez-vous et la perspective de passer la journée à rouler, pour la 2ème fois en 2 courses, dans un cloaque boueux n'est pas le meilleur moyen pour se motiver. Contrôles administratifs et techniques passés avec célérité et efficacité grâce au dynamisme des organisateurs et du désormais incournable et très sympathique vis-président de la commission d'endurance, Jean Claude Perez (qui nous a distribué les nouveaux passeports techniques), tout le monde en selle pour les essais. Là, les évènements se gattent un peu car après le premier tour  Mr. Larguier  nous arrète: en absence de marshals nous nous somme trompé de circuit!
Nouveau départ, mais derrière des marshals cette fois-ci, un tour de reconnaissance au ralenti qui nous permet néanmoins de vérifier que le circuit de cross, que nous empruntons partiellement, est une infame patinoire où tout excès de confiance ou faute de pilotage se paye cash. La moindre montée raide se transforme en embouteillage avec des motos dans tous les sens, de l'énervement, du crépissage et du jardinage. Pour la petite histoire, c'est pendant ces essais que je tate pour la première fois de la journée au terrain "argilo-glaiseux" du circuit de MX grâce à un malheureux promo distrait ou en perdition qui me coupe la trajectoire alors que je le doublais. Bibi, la katoch, le promo et sa KX en vrac ! et un levier de frein, un! En dehors de ce banal fait de course, nous découvrons un tracé varié aliant MX, sentiers "mono-trajectoires" et enfilades de virage dans le pure style de l'endurance. Décidément, et n'en déplaise à certains enduristes un tantinet raciste, les crosseux savent tracer des belles courses car après St Thibéry, Cazouls fut belle course, bravo donc au MC Cazoulin qui, à ma connaissance, organisait ici sa première endurance.
Comme par enchantement, la pluie qui tombait sans discontinuer, se décide à nous abandonner alors que les 108 motos se rangent sur la grille de départ. C'est en 5ème position sur la grille de départ que j'attends le coup de feu libérateur, genou au sol, impatient  et un peu intimidé par tous les cadors de la discipline qui m'entourent .
C'est parti, quelques foulées dans la boue, saisir le guidon tout en sautant sur le kick, M... !    ça démarre pas! le 2ème coup de kick est le bon mais j'ai perdu l'avantage de ma belle place sur la grille et me voilà au beau milieu de la meute qui s'éparpille dans toutes les directions (sauf la bonne, souvent!) dans la première montée (comme lors des essais) j'essaye de me faufiller entre les mecs tankés, debout sur  repose-pieds pour trouver l'adhérence. Mais, peine perdue ma progression s'achèvent finalement dans un gros tas de motos enchevérées! Le temps que chacun récupère sa monture et nous voilà bons derniers! C'est passablement excité que je suis sur le point de boucler mon premier tour quand j'arrive sur un nouveau bouchon causé par un talus d'à peine 3 mètres. Là s'en est trop je décide de tenter ma chance en cherchant une "coupe" hors piste. Mauvaise pioche! une marche cachée par les buissons: salto arrière, réception sur le casque et la KT coincée dans les "bartasses", le guidon dans la terre
et les roues en l'air. Pendant que je bataille pour remettre la brelle sur ses roues, les premiers, déjà dans leur 2ème tour,  arrivent sur le bouchon. Thomas Los Angeles tente de passer au même endroit que moi mais je n'ai pas le temps de le prévenir du piège caché. Heureusement, vu son niveau de pilotage il se tanke moins sauvagement que moi et repart tenter sa chance ailleurs. Pas le temps de me sortir de mon jardinage, qu'une moto se plante à quelques centimetres de moi. Pensant trouver à cette occasion de l'aide, je propose au pilote le classique "je t'aide-tu m'aide" des enduristes en galères. Là, le gars me dis " j'ai pas le temps" en retrouvant l'adhérence pour relancer sa moto pourtant arrétée à la verticale contre la marche. Un peu dépité et fort impréssionné par la maestria du pilote, je retour à mon "jardinage" en réalisant subitement qu'il s'agissait de Raphael André, un enduriste Inter! Sorti de ma galère, il ne me reste plus qu'à rouler avec plus de "vista" car 3 heures c'est long. En effet, cette fois je roule en solo, car mon coéquipié favori, Christian Richard s'est vrillé le genou à l'entrainement.
Au fil des heures, le terrain s'améliore, à l'exception du circuit de cross qui reste toujours aussi glissant et fait la part belle aux meilleurs techniciens du pilotage fin. Les autres portions du circuit résistent bien à l'usure du passage répété des motos, un vrai plaisir (à l'exception d'un champs très marqué par un ancien labourage qui devient plutôt délicat d'autant plus que le tracé coupait les sillons en travers) en pleine garrigue.
Vivement l'année prochaine.

RESULTATS



 
 
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