De la poussière, de la poussière
et encore de la poussière pour cette 3ème endurance de l'Eglisette.
Le tracé du circuit était proche de celui des anciennes
éditions, donc un peu défoncé, mais pas trop, car
le terrain de l'Eglisette résiste heureusement bien aux morsures
répétées des crampons. Les essais nous permirent de
découvrir quelques surprises dont une « belle
» saignée profonde et étroite en bout de ligne droite.
Saignée dans laquelle on descendait pour rejoindre le traditionnel
ruisseau asséché.
Malgré les reconnaissances matinales, il
semble que certains pilotes ont un mal évident à mémoriser
les 2 ou 3 pièges et passages dangereux du tracé! En effet,
même après plus d'une heure de course, j'ai vu un pilote faire
une magnifique figure (moto et bonhomme satellisés en l'air et dans
le désordre) après avoir disparu une fraction de seconde
de mon champ de vision : aborder cette fameuse saignée "full gaz"
et en omettant de sauter sur les freins, ça le fait pas! A la décharge
de ce malheureux, il faut avouer que la visibilité était
réduite, cela dit c'est peut-être une raison supplémentaire
pour faire appel à sa mémoire!
Un défaut du circuit est malheureusement à relever : passer par les stands constituait un raccourci ! Ainsi s’arrêter pour changer de pilote n’était pas pénalisant en temps et passer par les stands au lieu d’en faire le tour en suivant le tracé normal du circuit aurait pu être bénéfique à un pilote à l’esprit peu sportif. A revoir pour l’année prochaine Jean Claude !
La course vue à bord de la 200 Katoch
n°102 : Assez bien placé sur la grille de départ,
dans les 20 premiers environ, le starter nous libère enfin ! Ma
première satisfaction est de « griller » à la
course à pied mon voisin le n° 103 sur une grosse Yam WR équipée
d’un imposant réservoir, qui devrait lui assurer une autonomie en
essence considérable. Et puis ce fut dantesque ! Des furieux de
partout, une poussière tellement épaisse qu’on n’y voit seulement
à 3 mètres devant soi. J’évite de justesse
Laurent Grimal auteur d’un magnifique travers devant mes roues. Je continue
ma progression en doublant tant bien que mal des pilotes certainement pas
moins rapides que moi mais plutôt moins rassurés que moi par
l’absence de visibilité et la folie collective du premier tour.
Arrivé avec circonspection sur la fameuse saignée, mentionnée
plus haut, je parviens à ne pas rester bloqué dans un embouteillage
causé par la chute d’une KTM qui me semble être la n°40
de Christophe Bigou (mais je n’en mettrai pas ma main au feu). Mais ce
n’est que partie remise car quelques mètres plus loin dans le ruisseau,
en se la jouant trop « guidon contre guidon » je vais au tapis
avec une KX. Heureusement, je « saute » sur le levier
d’embrayage et relève la moto sans avoir caler, mais ayant malgré
tout perdu 4 à 5 places. Enervé par cet accrochage, je poursuis
mon premier tour le couteau entre les dents (ce qui est débile lorsqu’on
doit rouler 3 heures seul) et ce qui devait arriver se produit au niveau
d’une cassure que je saute avec trop d’enthousiasme : réception
par dessus le guidon ! Le temps de retrouver mes esprits, de sortir la
moto des buissons et de repartir, j’ai l’impression que tout le «
troupeau » des participants m’a dépassé. Bien
calmé par mon acrobatie, je poursuis la course sur un rythme plus
adapté à mes capacités d’endurance et de pilotage.
Capacités qui me permettent malgré tout de remonter plusieurs
équipages. Après environ une heure de course, j’ai en point
de mire la KTM n°84 de Fred Gimenez, auteur d’un excellent départ.
Il me faut un bon tour « à la cravache » pour
revenir
dans ses roues. Bien décidé à le doubler le plus vite
possible pour ne plus manger sa poussière, je fais le forcing et
dans une des grandes courbes en sablette blanche l’arrière décroche
si brutalement que mon genou se vrille malgré la genouillère
EVS. Douleur fulgurante, je sors vite de la piste, attends que la douleur
s’apaise et rentre aux stands. Après un gros ¼ d’heure de
récupération et de tergiversation sur le dilemme : j’arrête
les frais et préserve mon genou déjà handicapé
par les séquelles d’un crash en 1992 ou je repars car je déteste
abandonner au risque de me démolir encore plus le genou. Finalement,
remotivé, je fais craquer la KT et entame l’heure et ½ de
course restant à disputer. Soutenu par l’EVS, le genou semble tenir
mais devient de plus en plus douloureux au fil des tour. C’est en serrant
les dents que je franchis la ligne d’arrivée et prenant soin de
ne pas perturber la lutte pour la victoire en solo 3 heures entre Cairel
et sa VOR et Philippe Ramberg sur la 250 Husky. Ce dernier l’emportera
avec une petite poignée de secondes d’avance.
Faits marquants. Philippe Ramberg confirme
ainsi sa domination puisque en 3 participations il monte 3 fois sur le
podium : 1 à St Hippolyte, 2 à Quillan et 1 à Gange.
Chapeau Phil !
Toujours en National 3 heures, on doit déplorer
la blessure de Laurent Grimal qui se fracture le pied dans la première
heure de course. Je suis sûr que tous les lecteurs de Motoneurone
se joignent à moi pour lui souhaiter un bon rétablissement
tant Laurent fait l’unanimité dans le parc coureur par la sympathie
et respect qu’inspire un tel compétiteur .
L’autre grand perdant de la journée est le champion de ligue en
titre Stéphane Rey qui se démolit l’épaule. Décidément
cette année est malheureusement riche en blessures. En effet, en
plus de Laurent Grimal, Stéphane Rey et mon humble personne (qui
se retrouvera à béquiller, la jambe bloquée dans une
attelle au lendemain de l’endurance de l’Eglisette), depuis le début
de la saison Christophe Briffa s’est cassé 2 côtes (cette
endurance étant son retour aux affaires), Christian Richard s’est
brisé la jambe, le copain de monsieur Bécus a l’épaule
en vrac, tout comme Gilles Berger, Raphaël Crambes a l’avant-bras
en miette et enfin Clément Privat s’est fait démolir la santé
par une bagnole : fracture du poigné, entorse de la cheville et
3 dents cassées. Bon courage à tous ceux qui ne sont pas
encore réparés.
Sur le plan sportif, en National 4 heure, ce sont
les vainqueurs de St Hippolyte, Christophe Chatain et Gat. Guillon qui
s’imposent à nouveau. La bagarre pour le titre de Champion de ligue
est plus en plus incertaine. En 125, c'est le duo d'enfer Leyninger/Massuelle
qui atomise tout le monde suivi de Cenni/Leger. Bigou/Heintz, en 4T, assome
la concurrence toujours corriace de Moréno/Quinonéro et Durand/Gleize
(matez la photo ci-dessus du caïd de St Julien de la Nef). En promo
(je serai moins prolix en commentaire car je connais moins les pilotes)
notons la victoire des jeunots Boissière/ Metge et la belle 9ème
place de Tep et Hernandez qui semblent en avoir enfin fini avec la malchance.
Pour revenir au jeune Boissière, ceux qui étaient sur la
piste ont certainement apprécier sa maestria sur les sauts du circuit
de l'Eglisette. Sauts qui demandaient une bonne technique et gros coeur
pour se les envoyer fort à cause la pente très prononcée
de leurs appels.
Prochaine épreuve Villepinte (peut-être), sans moi (à
coup sûr).
S. B.
classement |
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1 | Guillon Chatain | Boissière Metge | Ramberg | Costal |
2 | Leyninger Massuelle | Beaucart Pingaud | Cairel | Rodriguez J |
3 | Bigou Heintz | Charlier durand | Taplin | Chamayou |
4 | Deleligne Chalot | Arnaud Gigot | Bissiere | Boccolacci |
5 | Puertas cartayrade | Sormail V et G | Leclercq | Granier |
6 | Moréno Quinonéro | Perez Vachalde | Poizat | Delissen |
7 | Durand Gleize | Blanc Gradal | Bartolami | Berthomiers |
8 | Rey Couderc | Crepet Jordan | Grimal | Guguemelli |
9 | Leger Cenni | Tep Hernandez | Borel | Galtier |
10 | Perpinan Briffa | Chapel Caballero | Floutier | |
11 | Lopez Barre | Blancher Neiss | De Larminat | |
12 | Rouvelet Jandeau | Jean-Jacques Mauras | Castelin | |
13 | Masson delmas | dechy Martinez | Ponthereau | |
14 | Jochum Martorel | Descamp Maury | Belleri | |
15 | Boutonnet Garan | Martin Fabre | Ranjard | |
16 | Cabello Becus | Garcia c et F | Morceau | |
17 | Canet C et J | Fleith Laporte | Rodriguez S | |
18 | Boulvais Roger | Gimenez Delalieu | Berthezene | |
19 | Crucciolo Bonnet | Pallier Guerin | ||
20 | Ascensio F et S | Gimeno Barabaste | ||
21 | Berger Chabbert | Pailles Mouret | ||
22 | Ferroul Ballester | Moulet Valdebouze | ||
23 | Deleveau Raynal | Gourq Masnieres | ||
24 | Galy guiraud | Robba Lopez | ||
25 | Rouire N et P | Nicolas Pollioto |
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