ENDURANCE DE L'EGLISETTE 2001
par S Bartolami, photos de S. Mallié, Résultats fournis par le Vis Président JC Pérez

    De la poussière, de la poussière et encore de la poussière pour cette 3ème endurance de l'Eglisette. Le tracé du  circuit était proche de celui des anciennes éditions, donc un peu défoncé, mais pas trop, car le terrain de l'Eglisette résiste heureusement bien aux morsures répétées des crampons. Les essais nous permirent de découvrir quelques surprises dont une « belle » saignée profonde et étroite en bout de ligne droite. Saignée dans laquelle on descendait pour rejoindre le traditionnel ruisseau asséché.
    Malgré les reconnaissances matinales, il semble que certains pilotes ont un mal évident à mémoriser les 2 ou 3 pièges et passages dangereux du tracé! En effet, même après plus d'une heure de course, j'ai vu un pilote faire une magnifique figure (moto et bonhomme satellisés en l'air et dans le désordre) après avoir disparu une fraction de seconde de mon champ de vision : aborder cette fameuse saignée "full gaz" et en omettant de sauter sur les freins, ça le fait pas! A la décharge de ce malheureux, il faut avouer que la visibilité était réduite, cela dit c'est peut-être une raison supplémentaire pour faire appel à sa mémoire!

    Un défaut du circuit est malheureusement à relever : passer par les stands constituait un raccourci ! Ainsi s’arrêter pour changer de pilote n’était pas pénalisant en temps et passer par les stands au lieu d’en faire le tour en suivant le tracé normal du circuit aurait pu être bénéfique à un pilote à l’esprit peu sportif. A revoir pour l’année prochaine Jean Claude !

Let's go.......

    La course vue à bord de la 200 Katoch n°102 : Assez bien placé sur la grille de départ, dans les 20 premiers environ, le starter nous libère enfin ! Ma première satisfaction est de « griller » à la course à pied mon voisin le n° 103 sur une grosse Yam WR équipée d’un imposant réservoir, qui devrait lui assurer une autonomie en essence considérable. Et puis ce fut dantesque ! Des furieux de partout, une poussière tellement épaisse qu’on n’y voit seulement à 3 mètres devant soi. J’évite de justesse Laurent Grimal auteur d’un magnifique travers devant mes roues. Je continue ma progression en doublant tant bien que mal des pilotes certainement pas moins rapides que moi mais plutôt moins rassurés que moi par l’absence de visibilité et la folie collective du premier tour. Arrivé avec circonspection sur la fameuse saignée, mentionnée plus haut, je parviens à ne pas rester bloqué dans un embouteillage causé par la chute d’une KTM qui me semble être la n°40 de Christophe Bigou (mais je n’en mettrai pas ma main au feu). Mais ce n’est que partie remise car quelques mètres plus loin dans le ruisseau, en se la jouant trop « guidon contre guidon » je vais au tapis avec une KX. Heureusement, je « saute » sur  le levier d’embrayage et relève la moto sans avoir caler, mais ayant malgré tout perdu 4 à 5 places. Enervé par cet accrochage, je poursuis mon premier tour le couteau entre les dents (ce qui est débile lorsqu’on doit rouler 3 heures seul) et ce qui devait arriver se produit au niveau d’une cassure que je saute avec trop d’enthousiasme : réception par dessus le guidon ! Le temps de retrouver mes esprits, de sortir la moto des buissons et de repartir, j’ai l’impression que tout le « troupeau » des participants m’a dépassé.  Bien calmé par mon acrobatie, je poursuis la course sur un rythme plus adapté à mes capacités d’endurance et de pilotage. Capacités qui me permettent malgré tout de remonter plusieurs équipages. Après environ une heure de course, j’ai en point de mire la KTM n°84 de Fred Gimenez, auteur d’un excellent départ. Il me faut un bon tour « à la cravache » pour Sale, épuisé mais vachement content (sauf le genou)!revenir dans ses roues. Bien décidé à le doubler le plus vite possible pour ne plus manger sa poussière, je fais le forcing et dans une des grandes courbes en sablette blanche l’arrière décroche si brutalement que mon genou se vrille malgré la genouillère EVS. Douleur fulgurante, je sors vite de la piste, attends que la douleur s’apaise et rentre aux stands. Après un gros ¼ d’heure de récupération et de tergiversation sur le dilemme : j’arrête les frais et préserve mon genou déjà handicapé par les séquelles d’un crash en 1992 ou je repars car je déteste abandonner au risque de me démolir encore plus le genou. Finalement, remotivé, je fais craquer la KT et entame l’heure et ½ de course restant à disputer. Soutenu par l’EVS, le genou semble tenir mais devient de plus en plus douloureux au fil des tour. C’est en serrant les dents que je franchis la ligne d’arrivée et prenant soin de ne pas perturber la lutte pour la victoire en solo 3 heures entre Cairel et sa VOR et Philippe Ramberg sur la 250 Husky. Ce dernier l’emportera avec une petite poignée de secondes d’avance.

    Faits marquants. Philippe Ramberg confirme ainsi sa domination puisque en 3 participations il monte 3 fois sur le podium : 1 à St Hippolyte, 2 à Quillan et 1 à Gange. Chapeau Phil !
    Toujours en National 3 heures, on doit déplorer la blessure de Laurent Grimal qui se fracture le pied dans la première heure de course. Je suis sûr que tous les lecteurs de Motoneurone se joignent à moi pour lui souhaiter un bon rétablissement tant Laurent fait l’unanimité dans le parc coureur par la sympathie et respect qu’inspire un tel compétiteur .
Christophe Durand dans ses oeuvres L’autre grand perdant de la journée est le champion de ligue en titre Stéphane Rey qui se démolit l’épaule. Décidément cette année est malheureusement riche en blessures. En effet, en plus de Laurent Grimal, Stéphane Rey et mon humble personne (qui se retrouvera à béquiller, la jambe bloquée dans une attelle au lendemain de l’endurance de l’Eglisette), depuis le début de la saison Christophe Briffa s’est cassé 2 côtes (cette endurance étant son retour aux affaires), Christian Richard s’est brisé la jambe, le copain de monsieur Bécus a l’épaule en vrac, tout comme Gilles Berger, Raphaël Crambes a l’avant-bras en miette et enfin Clément Privat s’est fait démolir la santé par une bagnole : fracture du poigné, entorse de la cheville et 3 dents cassées. Bon courage à tous ceux qui ne sont pas encore réparés.
    Sur le plan sportif, en National 4 heure, ce sont les vainqueurs de St Hippolyte, Christophe Chatain et Gat. Guillon qui s’imposent à nouveau. La bagarre pour le titre de Champion de ligue est plus en plus incertaine. En 125, c'est le duo d'enfer Leyninger/Massuelle qui atomise tout le monde suivi de Cenni/Leger. Bigou/Heintz, en 4T, assome la concurrence toujours corriace de Moréno/Quinonéro et Durand/Gleize (matez la photo ci-dessus du caïd de St Julien de la Nef). En promo (je serai moins prolix en commentaire car je connais moins les pilotes) notons la victoire des jeunots Boissière/ Metge et la belle 9ème place de Tep et Hernandez qui semblent en avoir enfin fini avec la malchance. Pour revenir au jeune Boissière, ceux qui étaient sur la piste ont certainement apprécier sa maestria sur les sauts du circuit de l'Eglisette. Sauts qui demandaient une bonne technique et gros coeur pour se les envoyer fort à cause la pente très prononcée de leurs appels.
Prochaine épreuve Villepinte (peut-être), sans moi (à coup sûr).
S. B.
 
classement
National duo 4h
Promo duo 4h
National solo 3h
Promo solo 2h
1 Guillon Chatain Boissière Metge Ramberg Costal
2 Leyninger Massuelle Beaucart Pingaud Cairel Rodriguez J
3 Bigou Heintz Charlier durand Taplin Chamayou
4 Deleligne Chalot Arnaud Gigot Bissiere Boccolacci
5 Puertas cartayrade Sormail V et G Leclercq Granier
6 Moréno Quinonéro Perez Vachalde Poizat Delissen
7 Durand Gleize Blanc Gradal Bartolami Berthomiers
8 Rey Couderc Crepet Jordan Grimal Guguemelli
9 Leger Cenni Tep Hernandez Borel Galtier
10 Perpinan Briffa Chapel Caballero   Floutier
11 Lopez Barre Blancher Neiss   De Larminat
12 Rouvelet Jandeau Jean-Jacques Mauras   Castelin
13 Masson delmas dechy Martinez   Ponthereau
14 Jochum Martorel Descamp Maury   Belleri
15 Boutonnet Garan Martin Fabre   Ranjard
16 Cabello Becus Garcia c et F   Morceau
17 Canet C et J Fleith Laporte   Rodriguez S
18 Boulvais Roger Gimenez Delalieu   Berthezene
19 Crucciolo Bonnet Pallier Guerin    
20 Ascensio F et S Gimeno Barabaste    
21 Berger Chabbert Pailles Mouret    
22 Ferroul Ballester Moulet Valdebouze    
23 Deleveau Raynal Gourq Masnieres    
24 Galy guiraud Robba Lopez    
25 Rouire N et P Nicolas Pollioto    

 
Enduro
Lozère
Rubriques vertes
Accueil
Endurance