Pour la deuxième fois de l'année, après Chirac,  je suis absent d'une épreuve du Championnat de Lozère à cause d'une concurrence de date avec le championnat de ligue Languedoc Roussillon (si on vivait dans un monde parfait, la FFM et l'UFOLEP....!). Aussi,  je me bornerai à reproduire ici le témoignage d'un copain qui a couru à Langogne.
    On écoute Vincent Crassous (400 KTM): "Ce  week end dernier j'ai participé à l' endurance UFOLEP de Langogne sur les bords du lac de Naussac , superbe, mais très éprouvant.
Au départ 140 pilotes (dont CHARBONEL , hors classement bien sur ) par vagues successives de 20 pilotes toutes les 10 secondes. Le tracé suit les contours du lac avec de nombreux bourbiers qui se transforment rapidement en champs de motards de couleur uniforme, quelques passages "techniques" bouchonnent au premier tour. Durant le second je me suis fait prendre au piège dans ces satanés bourbiers à deux reprises, j' y ai laissé toutes mes forces englué dans la vase qui fait ventouse et perdu une bonne 1/2 heure. Je repars épuisé, vidé de mes forces, le moral à zéro et la bécane alourdie de plusieurs kilos de boue. Par la suite les passages délicats me semblent infranchissables, je serre les dents et mets du gaz, le 400 me tracte comme un âne docile (super merci au démarreur électrique...). Avant d attaquer le troisième tour, je m'arrête au stand pour un complément de carburant, d'eau dans le camel back, deux mars dans la bouche et ché reparti avec une paire de lunette propre ( ça change la vue...). Il ne reste qu'une 1/2 heure sur les 3h, donc je repars cool, de toute façon je ne peux pas forcer plus et cette fois je prend bien soins de contourner les bourbiers. Je dépasse bon nombre de gars à la ramasse dans les ruisseaux vaseux ou scotchés au milieu de champs de boue jusqu' à la selle (ceux là attendront le 4x4 d assistance à la fin).
Dans la petite portion de franchissement ça bouchonne encore, les gars sont épuisés et  les rochers couverts de boue glissante. Malgré ça il y a toujours des excités qui forcent le passage, roulent sur les autres pilotes, poussent, crient, hurlent, sifflent et jouent des coudes, surtout à 1/4 d'heure de la fin et ne tiennent pas compte des consignes des organisateurs sur place pour aider à débloquer la situation .
Après 3h15 de course,  je franchis la ligne d'arrivée avec un soulagement immense, dans les stands je retrouve Edouard qui a crevé 2 fois et fais que 2 tours, les premiers en ont fait 4."