Le Trèfle 2000 :magnifique Michel GAU, malheureux Laurent PORRELI

Photos de Pascal Schandelmayer

    La grande classique lozérienne s'est couru cette année sous des conditions climatiques excellentes. Pas une goutte de pluie, voilà bien 3 ans qu'on n'avait pas vu cela. Parmi les faits marquants, on doit d'abord retenir la très belle 14e place de Michel Gau qui est d'autant plus méritante qu'il n'a pas roulé avec les autres top-pilotes dotés de petits numéros mais dans le paquet des anonymes et autres super-poireaux puisqu'il avait le numéro 275, afin de rouler avec ses coéquipiers du team Challenge 75 (dont on reparlera plus loin). La conséquence d'un tel numéro de départ est que Michel Gau était très souvent gêné en spéciale par des pilotes bien plus lents que lui dont moi-même. Quand on connaît l'importance absolue des spéciales au Trèfle, cette 14e place scratch est magnifique. Evidemment avec ce classement, Michel Gau remporte la catégorie Nat A, Thomas Angeles termine quant à lui, 23e scratch (5e nat A, 3e +125).

CharbonnelPidoux
    En inter, notre régional, Laurent Charbonnel finit 9e (5e 4t) avec une 340 Kawa. Chez les plaques rouges, étaient annoncés une bonne partie du team Farioli ainsi que d'autres concurrents du mondial comme Merriman et Silvan. Hélas ces derniers étaient tous absents à l'exception de Mika Arpa et l'africain Juan Roma. Dommage, j'aurais tant aimé pouvoir dire que j'ai fais une course avec le grand Gio Sala ! Bref un plateau inter plutôt maigrichon où un pilote s'est particulièrement mis en valeur, à mon sens : Cyril Esquirol qui hisse à la porte du podium la très camionesque 650XR. Bravo Mr. Esquirol (j'espère qu'Honda vous paye très bien pour piloter cet engin) car cette 14e édition du trèfle était plus dure que d'habitude comme l'a reconnu, à la télé, Peter en personne et comme l'ont constaté tous ceux qui ont pris des valises de pénalité le 2eme jours (pénalités finalement supprimées par la direction de course "pour conserver l'esprit du trèfle").
    En Nationnal B, on retrouve plusieurs animateurs du championnat de ligue LR : Christophe Briffa (120e scratch), David Perpignan (89e scratch), Laurent Pantel (142e scratch), Franck Fauquier (57e scratch, 12e Nat B, 10e +125) , Fred Frances (193e scratch) et le meilleur sur ce trèfle Stéphane Rajaut (35e scratch, 3e nat B, 2e +125). Ce dernier bat de justesse un jeune prodige lozérien (20 ans) inconnu en ligue et qui pour sa première année de licence se consacre au France, retenez bien ce nom Sébastien Vidal de Monrodat (comme Fabrice Mourgues) qui score une belle 37e place scratch (4e nat B, 3e +125) Bravo Seb.
    Malheureusement, cette bande de petits furieux a été attristé par l'abandon de Laurent Porreli, victime d'une très violente chute le premier jours dans la spéciale de Chateauneuf de Randon où un saut très vicieux au bout d'une courbe "à fond" lui à fait mordre cruellement la poussière. Touché en particulier à la tête, il a été évacué à l'hôpital de Mende. Heureusement son traumatisme crânien n'étant pas jugé trop grave, il a pu sortir de l'hôpital le lendemain et aux dernières nouvelles ça va mieux mais il souffre encore de vertiges. Déjà blessé à coupiac, cette première moitié d'année n'a pas été faste pour Laurent Porreli. Bon courage Laurent, retapes toi vite, on compte sur toi à Auroux. Pour en finir avec les B, mon coéquipier en endurance, Christian Richard se classe 272e scratch (38e vétéran) et votre serviteur à une très peu satisfaisante 297e place, qui est la sanction d'un trop grand nombre de chute en spéciale. Dans le midi libre, Frétigné disait "au trèfle, il ne faut pas tomber en spéciale", l'année prochaine, c'est juré, je suis son conseil..!

    En gentleman, personne n'était en mesure de contester la victoire à Jérôme Brun qui étoffe ainsi un peu plus son palmarès après ses perfs aux trèfles précédents, au très relevé championnat moto de Lozère et au TNCC de Millau. Chez les filles, la nîmoise Aurélia Tendil (300 kawa) prend la 3ème place des féminines, catégorie remporté par la jeunette de la Sima Ludivine Puy qui à 16 ans (!!!!) mène sa bombesque 125 husky à la 118e place.

    Mon trèfle, le plus brièvement possible : comme je l'ai dis plus haut, je suis trop tombé pour prétendre à une place dans la première moitié de la feuille de résultat. J'ai adoré la première journée dans la Margeride (200 km), un super enduro de ligue plein de zigouigouis entre les arbres, les rochers et les genêts. Une première spéciale difficile à La Panouse pleine de racines glissantes à souhait (pourtant je suis pas tombé dans celle là !). Spéciale 2 à Naussac, une banderolée dans un champs sur 2 niveaux, super mais je me suis mis par-terre! La ligne de Chaudeyrac, des grosses pierres au bord de la petite rivière incitant à la prudence, une monté où on pouvait se rater et ma rencontre avec un Parigot-tête de veaux (voir plus loin). A Chateauneuf de Randon, la course est interrompue pendant une bonne heure pour permettre l'évacuation de Laurent Porreli sur l'hôpital de Mende et modifier le tracé de la spéciale (une chicane est ajoutée avant le saut vicelard). Comme à Naussac je prends un volume sur une faute à la réaccélération en sorti de virage, j'enrage car la spéciale de Chateauneuf est une de mes préférée. Pour finir la classique de Chabanne, une superbe banderolée que l'on fera chaque soir (en voilà une bonne idée). Le deuxième jours fut long et fatiguant, 235 km entre Aubrac et Vallée du Lot, comme la veille je me suis régalé. En spéciales, je tombe dans la banderolée de Booz en essayant de doubler un concurrent que j'avais rattrapé. Dans la ligne-course de côte du Ségala, je souffre un peu du manque de puissance de la 200. A Aumont, je tombe pas une fois mais deux ! A Marvejols, c'est le pied avec la spéciale en groupe façon course sur prairie, dommage que l'on ne fasse que 3 tours. Et on finit de nouveau à Chabanne où, comme à Marvejols, je reste sur mes roues !  Dernier jours, c'est bien plus cool, environ 170 km dans les Gorges du Tarn. Du tourisme, c'est la journée moins bien à mon goût car en dehors de la descente dans les gorges avec ses épingles si serrées que parfois je suis descendu de la Katoch pour assurer, il n'y a rien de très exaltant si ce n'est les spéciales. La première est une magnifique ligne entre les arbres serrés au Choizal, super fun vraiment génial (de loin la plus belle de toutes les lignes) qui s'achève par du rapide où Sébastien Vidal et Christian "Pépé" Privat, mes coéquipiers du team P'tit Loup, mettront leurs 250 à fond sur le dernier rapport. La seconde spéciale c'est la banderolée de Chanac qui emprunte pour moitié le circuit de cross et pour moitié un champs avec uniquement de bons virages à plat. Dans la partie cross je ne tire pas mon épingle du jeu car je suis peu doué pour prendre fort les virages "style vélodrome" par contre dans le champs c'est mieux. La 3e banderolé est immense et s'étend à perte de vu, les gens du MCL ne sont pas des fainéants, elle est tellement longues que je connais personne qui a eu le courage de la reconnaitre à pied. Ensuite ce fut la banderolée de Champerboux sur un terrain caillouteux qui emprunté aussi un très gros tas de vieille sciure, ça ressemble à du sable mouillé quand on roule dedans. Jusqu'à présent cette dernière journée s'était bien passé mais j'ai repris ma vilaine habitude dans le dernier passage dans Chabanne où je me suis sorti dans une courbe rapide en dévers. La moto dans un bosquet, de la banderole plein les roues, voilà comment gacher le classement de la journée.

Samo
Quelques brèves maintenant :
    Le Team P'tit Loup : Une fois encore le team de Marvejols était au départ avec 8 pilotes, tous présents à l'arrivée. Trois d'entre nous se classent dans les 100 premiers Sébastien Vidal 37e (250 WR), Christian Privat (250 KX) 81e et Stéphan Buisson 85e (400 XR). On s'est tous bien amusé et espérons faire mieux l'année prochaine.
    Parigot mono-neuroné. Chaque année, à la classique lozérienne, un team venu de la capitale s'illustre non pas par le sport mais par les décibels (ce sont de telles grandes gueules qu'ils rendraient muet un marseillais ou un sétois ou les deux à la fois) et le comportement peu sportif. Ainsi, dans les files d'attente au départ des spéciales, ils passent devant tous le monde, dans les chemins ce sont des adeptes du "crépissage" et en spéciale certains sont dangereux. Dans la ligne de Chaudeyrac, après un panneau "danger" je me fais percuter la roue arrière alors que j'étais dans la portion dangereuse (un virage pouvant se transformer, en cas de faute, en plongeon dans la rivière) par un membre de ce team. Pensant qu'il s'agissait seulement d'une péripétie de course, je prends cette percussion comme accidentelle et me serres dans la ligne droite suivante pour laisser passer. Arriver à ma hauteur, le brillant pilote parisien me sort délibérément dans les bosquets alors qu'il y avait la place de passer à 3 de front. Malheureusement je n'ai pas réussi à relever le numéro de cet agresseur. Ceux qui ont fait le trèfle auront reconnu la bande de Challenge 75, des cornards unanimement reconnus comme tels dans le parc à l'exception évidemment de Michel Gau qui est quelqu'un de bien.
    Etranges comportements à Aumont. La spéciale d'Aumont aurait pu se transformer en un cloaque boueux piégeant l'ensemble des concurrents sans l'intervention de spectateurs connaisseurs et intelligents à la tête desquels on retrouvait les frangins Mourgues. En effet, deux bourbiers se sont vite transformés en amas de motos engluées ce qui condamnait à très court terme cette spéciale. Devant le comportement abérrent d'organisateurs présents sur les lieu (parmi lesquels on comptait le champion de ligue LR 1999 !) qui restaient inactifs devant cette "catastrophe" annoncée, ces spectateurs ont aidé les pilotes à décoller les motos de la boue puis ont jeter des rondins de bois afin de rendre la traversée  de ces bourbiers possible et sont restés ensuite les pieds dans la boue pour indiquer à tous les concurrents la meilleure trajectoire dans les bourbiers.
     Des puces au CH. Les contrôles horaires se sont fait grâce à une puce placée sur la fourche, génial car rapide et pratique, plus besoin de chercher son carton de pointage. Le seul inconvénient est qu'il ne faut pas perdre cette puce, dans ce cas les pointages se font à la main et surtout l'organisateur garde le chèque de caution. Ça énerve !
    Des PC en libres services. Chaque soir on pouvait connaître son classement en interrogeant des ordinateurs dans une salle toute proche du parc fermé.
    Les résultats en ligne. Pour connaître tous les temps des spéciales, tous les classements connectez-vous au site du motoclub lozérien : www.moto-lozere.com
    Le supermotard du Magic Sunday.  Le traditionnel supermotard du 2eme jours sur l'aérodrome de Mende a été remplacé par une course, le dimanche en soutien à Kiki Boulet. Malheureusement le MCL n'a pas eu l'autorisation d'utiliser le site de Mende et a dû se rabattre sur le petit aérodrome de La Canourgue. La piste peu large n'a pas permis de tracer un beau circuit "bitume" dommage, les organisateurs ont fait du mieux qu'il pouvait et les pilotes ont donné le maximum. Du beau spectacle où Juan Roma a montré qu'il pouvait mettre sa moto en travers comme les officiels en supermotard de la Sima et de VOR, cependant lui ne le fait pas avec une bécane de supermotard mais avec sa 400 KTM équipé de pneu FIM.

Voilà, en conclusion VIVEMENT L'ANNEE PROCHAINE.
Sylvain Bartolami

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